Cameroun, Yaoundé: discrimination sélective dans certains établissements scolaires.

23 septembre 2014

Cameroun, Yaoundé: discrimination sélective dans certains établissements scolaires.

Je ne sais pas comment se comportent les chefs de service dans les autres pays d’Afrique. Mais ici chez moi au Cameroun, le comportement des chefs de service est empreint de préjugés et de discrimination. J’observe des attitudes et comportements discriminatoires des chefs à l’égard du personnel enseignant à longueur de journée au sein de l’établissement dans lequel j’exerce. Voilà pourquoi je me suis décidée de partager aujourd’hui avec vous le calvaire que vivent les enseignants dans le cadre de leur métier; et dont j’ai eu à observer depuis que j’exerce en qualité d’enseignante dans un établissement public de la ville de Yaoundé. Je parlerais précisément de ce que j’appelle discrimination sélective  De façon générale, une discrimination est une inégalité de traitement fondée sur un critère prohibé par la loi, comme l’origine, le sexe, le handicap etc., dans des  domaines tels que l’emploi, le logement, l’éducation pour n’en citer que ceux-là. J’ai toujours entendu parler de discrimination à l’égard des femmes, des personnes handicapées, des filles, mais de là à évoquer un problème de discrimination entre collègues, cela me dépasse.

Je commencerais d’abord par définir ce que j’entend par  discrimination sélective. C’est la manière dont certains enseignants et certains proches collaborateurs de chefs de service sont bien traités ou mal traités selon des critères que se définit le chef qui use de discrimination à leur égard. Dans le cadre de mon article, la discrimination sélective s’observe à travers des critères sélectifs fixés par le chef de service et qui manquent de justification objective et raisonnable à l’égard des enseignants dans le cadre d’une discipline par exemple. Imaginez un seul instant qu’on demande à un professeur ayant un background en histoire de dispenser le cours de mathématique, quelle sera la finalité d’un tel processus (enseignement/apprentissage)?

Enseigner pour le formateur, c’est être motivé à mettre en oeuvre son degré d’engagement, de participation et de formation du type d’homme dont la société a besoin au regard de la mission générale de l’éducation au Cameroun tel que défini par  l’article 5  de La Loi d’Orientation de l’Éducation du Cameroun. L’enseignant doit ainsi en plus de connaitre les buts de son enseignement, chercher à expérimenter les méthodes pouvant faciliter l’apprentissage chez les élèves en les rendant plus interactifs, plus créatifs. Mais lorsqu’un enseignant est brimé par un membre de sa structure, discriminé pour une raison clanique ou hiérarchique, à quels résultats s’attendra l’institution à la fin du semestre ou de l’année? Seuls les chiffres nous le diront.

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