Cameroun-éducation: à quand la fin de la marginalisation à l’égard de la jeune fille?
Le samedi 11 octobre 2014, le Cameroun s’est joint à la communauté internationale pour célébrer la journée internationale de la jeune fille. Une telle envergure est celle de permettre la prise en compte du processus de scolarisation de la fille. Beaucoup se poseront sûrement la question de savoir pourquoi dédier une journée uniquement à la jeune fille. Et que devient le jeune garçon?
En effet, la journée internationale de la jeune fille est une journée qui interpelle les acteurs œuvrant en faveur de l’éducation et de la scolarisation des filles à éradiquer les stéréotypes et les préjugés rétrogrades et discriminatoires à leur égard.
La jeune fille fait face à de nombreux obstacles qui se dressent contre son éducation et sa scolarisation: mariages précoces et forcés, grossesses précoces et le plus souvent non désirées, préjugés socioculturels, coutumes rétrogrades, harcèlement sexuel, travaux domestiques, bref la liste est loin d’être exhaustive. Ceci semble être dû au fait qu’a priori, « l’école gâte les femmes ». L’école est considérée par la société traditionnelle comme un mécanisme de corruption des individus pour le seul fait que l’école moderne développe des standards de comportement en rendant ceux qui la fréquentent rebelles, car elle confère à l’individu la capacité de réflexion .
Dans la conscience collective des sociétés humaines, la place de la femme est, en général réduite au cadre domestique tournant autour de la maternité, de l’éducation des enfants et de l’entretien du foyer. L’éducation des filles est restée très en retrait de celle des garçons, ces derniers étant considérés comme des successeurs.
Aujourd’hui encore, les trois-quarts des femmes africaines sont analphabètes, et dans les écoles la parité est loin d’être atteinte entre filles et garçons.
Certes, les récentes rencontres sur l’éducation ( UNESCO, UNICEF) en Afrique mettent l’accent sur la nécessité d’accélérer l’éducation des filles et des femmes , mais des actions spécifiques requises ne sont pas toujours mises en œuvre pour réduire les écarts entre sexes et résoudre ainsi les problèmes spécifiques auxquels les systèmes éducatifs sont confrontés en Afrique subsaharienne.
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